jeudi 14 novembre 2019

Violences conjugales

La campagne «Je t’aime, je t’abîme» commence par un «Chuuut» cachant les violences conjugales et autres.
Depuis quelques semaines, des photos de Cominois apparaissent sur les réseaux sociaux de manière singulière. Les 21 clichés en noir et blanc montrent des visages avec le doigt devant la bouche pour faire «chuuut». Les associations de la plate-forme d’éducation permanente (PCS-EP) ont choisi, pour cette saison culturelle, la thématique des violences conjugales.
Cette campagne porte le nom «J’aime, je t’abîme». Les photos «chuuut» sont une des premières actions.
185 PV de violences conjugales
Marie-Aude Breyne animatrice au Centre culturel est la coordinatrice de ce projet: «Chuuut est le besoin conscient ou inconscient de taire les violences subies. Taire parce que c’est tabou, honteux, intime, personnel ou taire tout simplement parce que l’on trouve cela normal, banal, quotidien, etc. Nous sommes tous concernés, peu importe l’âge, la profession, le sexe, le milieu social. En 2018, la police cominoise a rédigé 185 PV de violences conjugales.»
«Chuuut!» se décline en deux phases. Les photos d’une vingtaine de Cominois connus se retrouvent sur les réseaux sociaux. Et depuis quelques jours, la seconde étape consiste en l’affichage de mises en scène avec les mêmes personnes.
Des bâches évoquent, en différents lieux de l’entité, des types de violences: administratives, financières, physiques, psychologiques, sexuelles.
«Un des objectifs de la campagne est de montrer toute la complexité du sujet, poursuit Marie-Aude. Le but n’est certainement pas de choquer mais surtout d’inviter à la réflexion. C’est aussi mettre en lumière ce phénomène tabou.. surtout permettre à chacun de se questionner sur son rapport aux violences conjugales et autres».
«Ces relations qui font mal»
Plusieurs photographes et maquilleuses bénévoles se sont mobilisés pour cette cause. La campagne sera aussi marquée par une conférence/débat: «Ces relations qui font mal, parlons-en!» Le jeudi 24 octobre à 20 h, à la MJC, la Plate-forme Education Permanente de la Ville de Comines-Warneton accueillera Éric Delhaye, Procureur du Roi de l’arrondissement judiciaire Mons-Tournai, spécialisé dans ce domaine, ainsi que Véronica Saldi travaillant à la Maison d’accueil solidarité femme de la Louvière. Suite à la conférence, un cas fictif sera analysé par des spécialistes locaux.
La Plate-forme Education permanente a organisé une première soirée autour du thème de la violence intraconjugale.
«Travailler en réseau»
Le mot d’accueil prononcé par Caroline Provoost de l’Assistance policière aux victimes situe d’emblée le propos: «Nous avons tous droit au respect dans nos relations».
Éric Delhaye, procureur du roi de l’arrondissement judiciaire Mons-Tournai, division Tournai, a apporté la vision de la justice: «La nécessité est de travailler en réseau pour les violences intrafamiliales qui ne sont pas que physiques. La réaction est difficile pour la justice qui doit établir la réalité des faits à partir des procès-verbaux de la police. Nous avons à nous interroger sur le sens à donner à l’intervention judicaire ».
Véronica Saldi travaille à «Solidarité Femme» de la Louvière, qui accueille des femmes victimes de violences et aux Pôles ressources, dispositif wallon de lutte contre les violences entre partenaires. Elle situe d’abord le lieu d'«écoute des violences familiales» (0800 300 30) qui a reçu 4802 appels en 2017 (94% de femmes).
«Nous adoptons quatre clefs de lecture pour distinguer les violences intraconjugales et les conflits: les intentions des agresseurs, les explications données par l’agresseur, l’impact sur la victime et surtout la répartition et la diversification des agressions».
Le programme à venir
Durant la partie réservée au débat, la bourgmestre Alice Leeuwerck a mis en évidence «le sentiment de réconfort qui vient de cette diversité de points d’écoute avec différentes structures que l’on peut aborder localement. Le travail en réseau pourrait donner une complexité des interventions».
Durant les mois à venir, le programme concocté par la Plate-forme Education permanente de la Ville est riche et varié. Une partie sera centrée sur les acteurs de terrain sous forme de formations. Pour un public plus large, il y aura la pièce de théâtre «Cinglée» (23 nov.), l’opération Ruban blanc (25 nov.), une rencontre avec Julie Bodelot (19 février), un film intitulé «Jusqu’à la garde» (15 avril), le concours de poésie (4 juin) et l’expo «Chuut».
Édouard DEBELDER - L'Avenir

lundi 5 août 2019

Michaël Leroy- vétérinaire

La mini-clinique vétérinaire de Michaël Leroy
Après 20 ans de pratique, Michaël Leroy ouvre son propre cabinet par choix familial et parce qu’il aime le contact avec les familles.
Depuis quelques semaines, Michaël Leroy a installé son cabinet vétérinaire au 358 de la chaussée de Warneton, à Bas-Warneton. À 44 ans, il entend mettre son expérience au service de sa région natale.
Diplôme d’humanité en poche, celui qui est originaire d’Houthem n’hésite pas longtemps quant au choix d’une profession: «Le frère de ma mère est vétérinaire en Normandie. J’y allais souvent pendant les vacances et, en l’accompagnant, il a suscité une vocation.»
Après des candidatures à Namur, il décroche le précieux sésame à Liège, en 1999: «Ensuite, je suis resté au sein de l’université en commençant un doctorat sur les résistances aux virus pathogènes chez les bovins.
Ces recherches m’ont beaucoup intéressé mais il me manquait le contact avec la pratique vétérinaire. Quand j’ai eu mon doctorat, je suis revenu dans ma région d’origine.»
Une liberté de choix
Il travaille au sein de cliniques vétérinaires en France, d’abord pour les gros animaux, puis pour les petits. Ces dernières années, il avait intégré un cabinet à Templemars, au sud de Lille.
Toutefois, une rencontre bouleverse sa vie, celle de Sandra, devenue son épouse: «En 2016, nous avons acheté la maison à Bas-Warneton. Nous avons deux filles de 20 et 4 mois, sans oublier le fils de Sandra. Je voulais profiter davantage de la famille et voir grandir les enfants. J’ai aussi un désir d’indépendance, d’une liberté de choix.»
Orthopédie et ophtalmologie
La famille adapte la villa en y ajoutant ce que l’on peut qualifier de mini-clinique vétérinaire, vu les compétences du praticien: «Je me suis spécialisé en orthopédie et en ophtalmologie, notamment lors de formations à Toulouse. Je pratique le placement de broche ou de plaque en cas de patte cassée, par exemple. Les yeux des chats et des chiens peuvent être l’objet de multiples soucis: ulcère, enroulement de paupières, coup de griffes dans la cornée, etc. Il faut suturer.»
Autant d’opérations qui exigent du matériel en radiographie, en monitoring, etc. «L’investissement est assez lourd, mais il faut ce qu’il faut. Mon désir est de rendre un maximum de services aux gens, dans la mesure du possible. Sinon, le propriétaire de l’animal doit se rendre dans un centre à Lille, Courtrai ou Gand. Et je suis de toute façon moins cher que les grosses structures.
Les vétérinaires de la région m’envoient déjà des patients. Pour le suivi post-opératoire, comme j’habite sur place, je surveille facilement l’animal.»
Pour ces opérations souvent complexes, il s’est trouvé une aide précieuse en la personne de son épouse. «J’avais essayé des études de vétérinaire, avant de me réorienter, explique celle qui travaille en tant qu’infirmière anesthésiste au bloc opératoire au centre Oscar Lambret, à Lille. Une expérience qui me permet de donner un coup de main, d’autant que je suis actuellement en congé parental.»
Ceci dit, Michaël Leroy est aussi un vétérinaire comme les autres: maladies, stérilisation, vente de médicaments réglementés, etc.
0471 77 72 01
En 20 ans de pratique, Michaël Leroy a vu le métier changer: «Les techniques vétérinaires évoluent en parallèle de la médecine humaine, avec le même développement des technologies et du numérique.
D’ailleurs, petite anecdote, en cadeau pour l’ouverture de mon cabinet, Sandra a reçu un monitoring déclassé du centre Oscar Lambret. Nous avons juste changé les capteurs pour l’adapter à l’animal et il fonctionne très bien!»
Autre évolution: les spécialisations sont de plus en plus affinées. «Quand j’ai fait mon stage en cardiologie à Lille, le professeur s’était formé lui-même en adaptant les techniques issues de la médecine humaine, par tâtonnement. C’était l’époque des pionniers. Aujourd’hui, tout cela est beaucoup plus structuré, plus organisé.»
«Il est un être vivant»
La relation à l’animal a aussi changé, s’apparentant parfois à de l’hyperattachement: «Les animaux rendent l’amour qu’on leur donne. Dans un monde stressant comme le nôtre, lorsque l’on rentre chez soi, l’animal apaise et rassure.
La notion de respect de la vie animale est apparue: il est un être vivant qui mérite de la considération et possède des droits. Parfois, je ne cache pas que je trouve qu’il y a de l’exagération, mais je peux comprendre.»
Le métier exige une adaptation aux clients: «Je me rends à domicile, chez les personnes âgées ou handicapées. Cela prend du temps, mais j’aime bien ce contact humain; c’est ce qui m’a manqué pendant mes précédentes expériences.»
 M-F.Ph. - L'Avenir

vendredi 19 juillet 2019

Gilbert Deleu: la disparition d’un bourgmestre emblématique

Gilbert Deleu: la disparition d’un bourgmestre emblématique
Durant 45 ans aux manettes cominoises, où il était de toutes les manifestations, Gilbert Deleu était homme de terrain, et de dossiers.
Hier, la nouvelle du décès de Gilbert Deleu, à l’aube, à l’hôpital d’Ypres, a créé la stupeur dans l’entité cominoise. Depuis le 8 janvier 2016, suite à un double AVC, il avait disparu des radars politiques, mais son ombre planait encore sur l’entité, tant il a œuvré à son développement.
Très diminué physiquement, depuis trois ans, il résidait au home Saint-Joseph, à deux pas de son cher bureau de l’hôtel de ville. Depuis l’an dernier, une pénible maladie aggravait son état de santé. Il y a dix jours, il a été admis aux soins palliatifs de l’hôpital d’Ypres. Pour nous quitter à quelques heures de sa chère fête des Marmousets.
Né à Wervicq, le 10 septembre 1943, Gilbert Deleu se présente aux élections à 22 ans, alors qu’il est responsable de plusieurs mouvements de jeunesse.
«Gilbert ne sait rien faire d’autre que d’être bourgmestre»
Échevin des sports de 1971 à 1988, il est élu bourgmestre en octobre 1988. Il dirige Comines-Warneton jusqu’au 8 janvier 2016, bien qu’il ait été le bourgmestre empêché jusqu’au 1er décembre 2018. Durant 45 ans, il aura été le cador de la gestion politique locale.
Son épouse disait avec humour «Gilbert ne sait rien faire d’autre que d’être bourgmestre», résumant une vie dévouée à «la chose publique», mais aussi et surtout à la population. Il était de toutes les manifestations, de toutes les fêtes, de toutes les réunions: rien de ce qui se passait dans la commune ne lui échappait. D’un abord assez froid, voire bourru, il était craint, mais surtout admiré pour sa perspicacité, son efficacité et sa générosité. Un bourgmestre à l’ancienne, qui gérait en bon père de famille les deniers publics.
Professeur et directeur
L’homme était d’ailleurs un amateur de chiffres. Après des études commerciales à Saint-Henri, il travaille dans un ministère à Bruxelles et entreprend une licence en sciences commerciales au cours du soir. À peine diplômé, il s’installe à Comines et devient professeur d’économie et de comptabilité à Saint-Charles Luingne et en promotion sociale, à Saint-Henri Comines, dont il assumera plus tard les fonctions de direction.
Sur le plan purement privé, sa vie a été marquée par les épreuves. Marié à Françoise Catteau, Gilbert Deleu avait deux enfants: Angélique, qui est décédée dans un accident de voiture, et Amaury, lourdement handicapé.
L’épanouissement de la personne handicapée était d’ailleurs l’un de ses principaux combats et on lui doit la création du centre d’accueil «Le Village». Ses autres chevaux de bataille privilégiés étaient l’emploi et le logement pour tous, bases de la réussite personnelle.
Jamais un jour de congé
L’homme était un bourreau de travail, une force de la nature, tant sur le plan physique que psychologique. Un bourgmestre à l’ancienne, qui nourrissait une proximité exceptionnelle avec la population.
Il ne prenait jamais un jour de congé et travaillait dans son bureau y compris les fériés. Ses importants scores électoraux témoignaient de son capital sympathie. Il restera longtemps dans nos mémoires. Ses funérailles auront lieu le samedi 27 juillet, à 10h, en l’église Saint-Chrysole à Comines.
L’émotion est vive du côté de Marie-Eve Desbuquoit, qui lui avait succédé en janvier 2016. Elle a appris la nouvelle ce matin sur son lieu de villégiature, dans le Sud de la France: «J’ai perdu un ami, un père, un confident.
Puisque ma maman travaillait à l’administration, je le connaissais depuis toute petite. Il était un monument que j’idolâtrais. Ensuite, je l’ai côtoyé en tant que directrice du centre Le Village avant qu’il ne me lance en politique, où il m’a tout appris. Pour moi, il était repère, un pilier.»
Quand on lui demande la qualité principale de l’homme, elle n’hésite pas longtemps: «Sa sensibilité. Sous sa carapace, c’était un être hypersensible, avec beaucoup de respect pour chacun. Mais c’était aussi un acharné de travail: il a vécu sa fonction de bourgmestre à 150%.»
Didier Vandeskelde était un ami très proche de Gilbert Deleu. Il a continué à lui rendre visite régulièrement après janvier 2016.
Même s’il s’attendait à la nouvelle de son décès, survenu vers 6h, il en est très affecté: «Je l’ai appris ce matin, vers 8 h.»
Dès 1977, il l’a côtoyé au sein du parti chrétien : «En 1982, je suis devenu président du parti. Nous dînions ensemble tous les vendredis. Il m’a tout appris. Je perds quelqu’un que j’aimais beaucoup. Cela me fait très mal, bien que sa mort soit une délivrance.»
En 27 ans de maïorat, Gilbert Deleu, économiste de formation, a beaucoup influé sur le développement de l’entité cominoise: «Je l’ai accompagné à Namur et ailleurs, au minimum, deux à trois fois par mois. Nous partions toute la journée et l’on était le nez dans les dossiers, sans même manger à midi. Parfois, quand un fonctionnaire n’était pas là ce jour-là, nous retournions à Namur le lendemain pour que les dossiers avancent.»
Didier Vandeskelde avait aussi appris à apprécier sa grande humanité derrière une façade bougonne: «C’était sa façon d’être, sans doute liée à son éducation. Mais, derrière, il y avait une telle générosité! Combien de fois ne l’ai-je pas vu au bord des larmes quand il était confronté à un cas de misère sociale? La misère lui pesait, surtout quand il ne savait pas agir. Aider les gens était dans sa nature.»

«Il était responsable au Patro Sacré-Cœur»

Dans les années 60, les mouvements de jeunes de l’entité étaient très diversifiés sur les diverses paroisses du doyenné de Comines.
Joseph Demuysère était responsable des Pionniers de l’unité scoute. «Il y avait une forte entente entre les mouvements. Gilbert Deleu était un des responsables du Patro du Sacré-Cœur et de la maison des jeunes paroissiale L’étincelle».
Joseph Demuysère poursuit en nous racontant une anecdote des années 70: «À la veille de partir au camp dans un pays nordique, nous n’avions pas reçu les papiers nécessaires de l’ambassade pour les scouts et le véhicule. Gilbert Deleu travaillant au cabinet des Affaires économiques, il est parvenu à avoir, en quelques heures, grâce à des collègues, les documents nécessaires pour partir au camp. » Gilbert Deleu était un artisan de la cohésion entre les initiatives au service des plus jeunes.
«On le voyait à tous les matchs de l’équipe 1re »
Gilbert Deleu était président de nombreux clubs sportifs et d’associations socioculturelles. Dans les années 60, il a pratiqué le volley.
Avant la création de l’Evoco, il jouait sur la place Sainte-Anne avec le VC Comines. Vincent Delbecque, actuel président du club de volley cominois, nous partage son émotion: «C’est une triste nouvelle pour la Ville et pour l’EVOCO. Dès le début des années 70, jusqu’à son accident vasculaire, il a été président du club. Il était présent, le samedi soir, à tous les matchs de championnat de l’équipe première. Il venait aux réunions du comité et même celles pour le calendrier des matchs ».
«Nous étions soutenus»
Ghislain Guilbert était responsable des jeunes au moment de la présidence de Gilbert Deleu: «En même temps que sa présidence, il a d’abord été échevin des Sports et ensuite bourgmestre. C’était pour nous une facilité. Nous étions soutenus positivement, notamment pour les jeunes. Pendant une dizaine d’années, la commune a proposé des stages sportifs à Thonon-les-Bains. Gilbert Deleu était présent. Je l’ai même accompagné dans sa Citroën DS. »
E.D- et M-F Ph l'avenir

dimanche 30 juin 2019

Projet MEGA Bizet

En cette dernière semaine de cours, le Plan de Cohésion Sociale et la Police de Comines-Warneton proposaient deux journées d’animations pour les sixièmes primaires.
Ils étaient près de 120 jeunes à participer ce lundi 24 juin à Comines et une centaine ce jeudi 27 au Bizet. Ces journées clôturent le projet M.E.G.A. qui signifie «Mon Engagement pour Garantir mon Avenir». Cette session comporte 10 leçons de 50 minutes étalées sur toute l’année. Bruno Gathem et Jennifer Butaye sont les maîtres d’œuvre du côté de la Police et Kristel Roetynck pour le PCS. Le but est de donner aux enfants des moyens de réagir face à la violence, à l’exclusion, aux dérives des réseaux sociaux, etc. Localement, le policier Bruno Gathem est en charge de ce projet depuis l’origine. «Les mentalités évoluent depuis 16 ans, observe-t-il. Il est de plus en plus difficile de faire comprendre le respect des adultes et de ses condisciples. Les enfants connaissent pas mal de choses. Ils sont confrontés à la drogue, à l’alcool, au tabac de plus en plus jeune et notamment chez les filles. Les enseignants sont demandeurs de ce type de démarche qu’ils trouvent plus qu’utile parce que le message n’est pas toujours évident à faire passer.» Le moment fort de ces deux journées est la remise des diplômes, précédée d’un flash mob orchestré par l’accueil extrascolaire.
Pour cette journée de fin d’année, l’AGISC et les étudiants-animateurs des plaines de jeux communales sont partenaires pour créer des temps ludiques. Les enfants apprennent aussi à manger plus sainement grâce aux fruits offerts par la ferme Clarebout de Comines.E.D. - L'Avenir

mardi 18 juin 2019

Inauguration des nouveaux bâtiments de la maison d'accueil " la Source" au Bizet

Des bâtiments rénovés de la maison d’accueilont été inaugurés. 67 personnes pour qui la vie ne coule pas de source y séjournent.
Vendredi soir, l’événement «coulait de source» pour découvrir un nouveau lieu… Après 7 ans de travaux, la maison d’accueil «La Source» inaugurait son espace relooké. Petit coup d’œil dans le rétro!
Créé en 1985, ce lieu a d’abord été une maison d’accueil pour des personnes sans domicile fixe. Comme les besoins d’hébergement de plus longue durée étaient réels, une seconde ASBL était créée sous forme d’une maison de vie communautaire sous le nom d’Emmaüs. En 2010, les associations ont fusionné et ont dès lors adopté le nom de «La Source».
Grégory Pattyn, éducateur dans ces institutions, est alors devenu directeur. «En 2010, le conseil d’administration a pu acheter le bâtiment qui était, jusqu’en 1986, un couvent des sœurs de la Divine Providence. En devenant propriétaires, nous avons voulu adapter le site à l’encadrement de nos résidents. Une grosse contrainte pour l’architecte Frédéric Domicent était de conserver la totalité de la capacité d’accueil pendant les trois ans de chantiers. Tous les locaux de service ont été réadaptés aux nouvelles normes alimentaires de l’Afsca, aux normes d’incendie. À l’arrière, la partie résidentielle est neuve avec des chambres de deux ou familiales avec sanitaire. Ce qui n’était pas le cas dans l’ancien bâtiment».
Un résident en équipe nationale
Dans le futur, l’institution souhaite transformer une partie désaffectée du bâtiment en petits studios pour disposer d’un suivi post-hébergement. «Ce seront des logements pour une personne seule avec un loyer très bas. Nous allons aussi organiser des ateliers wellness pour les résidents. Le projet du foot Belgian Homeless Cup continue en partenariat avec le club local de la JESPO. La semaine prochaine, nos résidents partent à Liège pour un tournoi de deux jours. Un de nos joueurs fait d’ailleurs partie de l’équipe nationale. Il aime en parler, surtout de son vol en avion, pour un déplacement. Nous envisageons de mettre en place une équipe mixte avec l’Oasis».
gUne cinquantaine d’invités s’est associée au personnel et à certains résidents lors de la soirée inaugurale. Des discours, nous pouvons retenir quelques moments forts.
Damien Sieuw est président de l’ASBL: «Le projet de construction était pharaonique tout en continuant à assurer l’accueil de personnes avec des détresses accidentelles, familiales ou politiques comme les réfugiés. Le but est de les rendre autonomes grâce à une diversité de partenaires locaux ou régionaux et des activités socio-éducatives. Nous pouvons les faire avec une douzaine de membres du personnel très dynamique».
«Le contraire de la misère, c’est le partage»
La bourgmestre Alice Leeuwerck a situé d’une manière circonstanciée les objectifs: «Le contraire de la misère n’est pas la richesse mais le partage. Avoir un logement est un droit de l’Homme. Les projets de solidarité existent et sont une opportunité à saisir. C’est une expérience à saisir pour arriver à un monde avec plus de cohésion sociale grâce à un accueil de qualité. Un nouveau chapitre, porteur d’espoir est une réalité pour ceux qui franchissent la porte de la Source».
Après leur directeur, l’éducatrice Mélody Dujardin a pris la parole au nom de Sébastien et Jonathan, délégués des résidents: «Pour beaucoup d’entre nous, La Source a été notre bouée de secours après avoir vécu des moments difficiles. Nous y avons trouvé un refuge après un moment dur de notre vie. Pour beaucoup, la vie ne nous a pas fait de cadeaux. Nous avons trouvé à la Source une ambiance familiale et amicale. Les assistantes sociales et les éducateurs jouent un grand rôle dans notre bien-être psychique en étant à notre écoute».Édouard DEBELDER-L'Avenir

D'autres photos ici 

mardi 21 mai 2019

Service des sports A.G.I.S.C. saison « Sports pour Tous 2018-2019 » 



Chaque semaine, le service des sports cominois AGISC propose des activités pour les seniors, comme de la remise en forme, du tennis de table, du stretching, de la marche, de la gymnastique.Voir ici
Depuis septembre, 143 personnes ont pris part aux différentes séances hebdomadaires sans aucun abonnement, mais avec un prix démocratique: 1€ par séance.

«Les gens ont compris qu’en faisant du sport, c’est la santé mentale et physique qui en bénéficie. C’est aussi un moment de rassemblement qui permet de rencontrer des personnes. C’est en quelque une sorte de thérapie sociale. Je suis l’homme le plus heureux du monde quand je vois tous ces sportifs rassemblés. Les activités continuent jusque fin juin puis reprendront en septembre», précise Ghislain Bonte, animateur AGISC.
En plus du repas annuel, un apéro nature et non alcoolisé est proposé à tous en mai. Une soixantaine de participants se sont retrouvés, vendredi, pour goûter aux smoothies préparés maison. La bourgmestre Alice Leeuwerck était présente: «Le sport n’est pas uniquement un vecteur de santé physique, c’est aussi un moment de convivialité où l’on bouge ensemble. On prescrit le sport comme un médicament pour vivre de manière plus autonome et énergique. L’AGISC offre une panoplie d’activités pour tous les âges. Et son offre doit encore s’étendre pour le futur».

E.D l'avenir

Comines - De l'impro pour les ados

Ce mercredi , l’impro va encore faire des histoires: un tournoi entre cinq équipes issues du secondaire local.
Régulièrement, le Centre culturel propose des joutes d’impro avec l’équipe cominoise LIAC. Ce mercredi 22 mai aura lieu une première: des matchs d’impro entre les trois écoles secondaires de Comines. «Je suis très content d’avoir eu un tel retour des trois écoles. Les directions ont soutenu le projet. Nous avons cinq équipes qui vont se rencontrer», stipule Didier Coquet, coordinateur du projet. L’impro ne s’improvise pas totalement. Des entraînements ont lieu depuis début octobre avec une cinquantaine d’élèves de 3e et 4e secondaires. Ce mercredi après-midi, il y aura les dix maths des éliminatoires (entrée gratuite) suivis à 19 h 30 de la petite finale et de la finale (entrée 6€/2€). «Dans notre région, cela ne s’était jamais fait, poursuit Didier. Dans le cadre du nouveau contrat programme du Centre culturel, nous voulions faire quelque chose d’innovant. Avec l’impro, il y a plein d’aspects géniaux: rencontre de jeunes, initiation à une nouvelle discipline, approche du théâtre. Nous avons de belles équipes avec de véritables talents.»
Avant de travailler avec les élèves, le Centre culturel a proposé une master class de coaching d’impro pour enseignants donnée par Éric Leblanc, comédien professionnel et improvisateur. Les jouteurs s’entraînent dans les écoles mais aussi une fois par semaine ensemble à la MJC avec l’équipe ados de Comines. «Dans l’impro, il faut accepter que l’idée de l’autre soit toujours meilleure que la sienne. J’accepte que quelqu’un vienne dans mon histoire. On s’entraîne à accepter les idées des autres.» Il y a trois coupes mais aussi des étoiles pour récompenser les meilleurs jouteurs de tout le tournoi attribuées par les arbitres et les maîtres de cérémonie. Le joueur ayant la médaille d’or sera intégré à l’équipe de Comines pour jouer contre Londres (25 mai).
Différents coaches étaient présents ce jeudi. Pour l’athénée de Comines, Jérôme Gobert et Fanny Masschelein sont les coaches «Je donne éducation physique et expression corporelle en 3e et 4e technique qualification animation, précise Fanny. Pour moi, c’est une découverte totale. Lors des 2 heures d’expression corporelle, je leur apprends à se mettre en mouvement, à bouger, à se sentir à l’aise.»
Pour l’institut Saint-Henri, Laurence Soenen et Amandine Marmu entraînent les deux équipes «Pour moi aussi, c’est une première, stipule Amandine. L’an dernier, j’avais vu des rencontres avec des ados. Cela m’a donné envie de faire de l’impro avec des 3e et 4e pour qui il y a peu de projets. Ils peuvent ainsi découvrir les planches avant de faire du théâtre les années suivantes. Merci à Didier pour sa générosité et bienveillance même en dehors des horaires prévus.»
Pour le collège de la Lys, les deux équipes sont coachées par Dorothée Lamoot et Alexandre Bernard. «Je suis assez surpris par la motivation et l’enthousiasme des élèves, ajoute Alexandre. Ils ont bien accroché à la finalité en ayant dépassé leur peur pour être dans l’action.»
 Édouard DEBELDER - L'Avenir

lundi 29 avril 2019

Faut-il libérer Dutroux?

 Au-delà de son livre, l’avocat Bruno Dayez lance un débat public fort de ses propres réflexions sur les prisons, la perpétuité.
Le «Club» de l’Open-Music propose des activités dépassant la diversité des bonnes musiques. Après un théâtre forum sur la santé, une conférence-débat autour des problématiques des prisons a eu lieu, ce jeudi soir en collaboration avec le Centre de Lecture Publique de Comines et «le jeune barreau de Tournai».
Devant une salle comble, l’avocat et philosophe Bruno Dayez a partagé sa vision sur l’emprisonnement au sens large.
En février 2018, Maître Dayez a publié un livre «Pourquoi libérer Dutroux?». Dans cet écrit, l’auteur plaide pour un renouveau du rôle du système carcéral, de la perpétuité, de la libération conditionnelle. Il relance ainsi le débat public, notamment par cette soirée cominoise. Me Dayez est, depuis quelques années, l’avocat de Marc Dutroux. C’est l’aumônier de la prison de Nivelles qui lui a demandé de le rencontrer.
«Comme un avocat se doit de prêter assistance, j’ai accepté de rencontrer Marc Dutroux dans sa cellule de 9m2, isolé de tout contact humain. Une détention de longue durée favorise le repli sur soi. Il perd le sens de la réalité tout en gardant sa raison. La probabilité qu’il soit libéré est infime».
 «Une peine de mort à vie!»
Bruno Dayez a partagé ses réflexions sur la prison au-delà de «L’affaire Dutroux». Son postulat de départ est que la peine de mort a été abolie en Belgique. Et pour lui cela implique: «L’emprisonnement à perpétuité n’a pas de sens! C’est une barbarie: une peine de mort à vie. Une peine rentre dans une logique rétributive (punition en rapport avec les faits commis), sécuritaire pour préserver la société et réparatrice.
Et toute peine doit être accompagnée d’une conditionnelle, en rendant l’État davantage responsable du reclassement des détenus. Il faut que la peine soit utile dans l’intérêt du condamné et des victimes. Il ne faut pas que le condamné sorte de prison pire que lorsqu’il est entré. La prison est le camion-balai de notre société. Les détenus sont les laisser pour compte de la société.
Il faut trouver des alternatives à la prison qui a comme seul effet la privation de liberté. Il faut créer un système plus humaniste. Sinon, la sanction tourne à vide. La prison doit être un atelier, une école.»
Plus de cas Dutroux
L’avocat Bruno Dayez a continué à partager son ressenti par rapport à la justice, à l’internement, aux médias judiciaires, aux victimes, aux systèmes alternatifs dans les pays nordiques.
Dans ses réponses, lors du débat, Me Dayez a précisé: «Le cas Dutroux ne doit pas être répété dans l’avenir, sans qu’il y ait un accompagnement et une limitation de la peine dans le temps.»
  - L'Avenir    Plusieurs extraits du livre :  http://jsdemain.com/onewebmedia/Faut-il%20lib%C3%A9rer%20Dutroux.pdf

mercredi 3 avril 2019

Société d’histoire Comines-Warneton

Durant 40 ans et jusqu’en mai 2018, le centre de documentation et de généalogie a été géré de main de maître par Michel Van Pottelberghe.
Une fois admis à la retraite, alors que son assistante Christine Sieuw avait déjà pris la sienne, Fabienne Bondue est devenue l’unique employée.
Pour rappel, les bureaux sont logés dans des conteneurs sur le site de l’ancienne école d’État, rue du Faubourg. Avec le retour qui se profile, un deuxième employé a pris ses fonctions le 25 février: Bernard Baudour. «J’étais business analyst à Bruxelles, mais je souhaitais me rapprocher de mon travail. L’objectif est réussi puisque j’habite à quelques minutes à pied! Mais j’ai aussi postulé parce que j’ai toujours aimé l’histoire et ma région. Et je dois dire que les premières semaines de travail ne me déçoivent pas du tout».
Aidés par des bénévoles, les deux employés sont chargés de l’aménagement des nouveaux locaux.
Des comptes en boni
Le trésorier, Dominique Loridan, a présenté les comptes, en boni. Les ventes des tomes des Mémoires s’essoufflent quelque peu, même si celles du dernier tome semblent prometteuses.
«À la grande époque, nous vendions 1000 exemplaires, précise Francis De Simpel. Pour 2017, le tirage était de 800 livres: 450 ont été vendus et environ 80 envoyés en échange. Pour 2018, nous avons diminué le tirage à 650.»
Jean-Marie Duvosquel tempère: «Quand on compare avec d’autres sociétés d’histoire, de villes bien plus importantes que la nôtre, nous pouvons être contents! À Namur, le tirage est de 150 exemplaires!»
 - L'Avenir

mardi 19 mars 2019

Les cartes de Mira

Myra Vienne illustre de nombreuses cartes postales et autres objets à l’effigie de Luce, son amie virtuelle qui lui ressemble tant…
Malgré le succès des réseaux sociaux, les cartes postales, le papier à lettre et les carnets de note continuent à rencontrer un beau succès. Surtout, s’ils sont illustrés avec bon goût et accompagnés d’une phrase poétique. C’est le cas pour les réalisations de l’illustratrice cominoise Myra Vienne. Son amie Luce (un prénom simple et un peu ancien) et plus récemment son ami Colin ravissent les amateurs du beau.                                                     Le parcours de Myra est aussi épatant que ses œuvres. Jusqu’en 2017, cette régente en art plastique travaillait dans son atelier durant les week-ends et les vacances. Aquarelles, dessins au crayon, tableaux mais aussi affiches diverses et faire-part de naissance: sa créativité s’exprimait sur divers supports. Depuis deux ans, elle s’est mise au travail sur l’ordinateur (Photoshop): «Une bonne souris d’ordinateur devient un pinceau s’intégrant à ma main. Ce logiciel respecte le geste initial que je trouvais avec mes pinceaux. Je garde la possibilité de scanner mes aquarelles pour habiller mes personnages. Mais surtout, cette méthode me permet de créer après des journées parfois éprouvantes».
«Un SMS s’efface, une carte se garde»
Notre artiste dessine ses trois premières cartes avec une fille et une pensée. Elle les insère dans sa page Facebook. Très vite, des internautes de partout (Belgique, France, Canada, Suisse) aiment sa nouvelle page et apprécient ses créations: «Si cela peut me faire du bien, cela peut faire du bien aux autres».
En plus de particuliers, la maison d’édition de cartes postales De Cortil s’intéresse à ses projets: «La carte postale revient à la mode, poursuit Myra. Un SMS s’efface, une carte se garde».
Cette maison d’édition namuroise travaille en respectant l’environnement en ayant le souci d’utiliser, par exemple, du papier labellisé et faire vivre l’économie locale. L’éditeur fournit 300 points de vente (250 en Belgique) mais pas uniquement des librairies. Les dessins de Myra se retrouvent ainsi sur des cartes postales mais aussi sur des magnets, des carnets, des calendriers, etc. 1 000 à 3 000 exemplaires sont tirés pour certaines de ses créations.
Sur les cartes illustrées se trouvent, en plus des dessins, des phrases correspondantes au moment évoqué. Ce sont des phrases de l’auteur parfois inspirées par d’autres citations. En voici deux mises en évidence par Myra: «Et puis, un jour, on s’en fout et comme c’est doux»; «C’est le bon moment pour dire aux gens qu’on aime qu’on les aime»
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«Mon but, c’était un besoin de douceur après mon boulot»
Myra Vienne a toujours été passionnée de dessin dès son enfance. Elle a suivi les cours de dessins, sculptures et céramiques à l’académie des Beaux-Arts d’Houthem.
«À 12 ans, je reproduisais des dessins avec Sarah Kay, petite fille charmante des années 70. Après des primaires et des secondaires au Collège de la Lys, j’ai suivi les cours de 5e et 6e secondaire général à l’Académie des Beaux-Arts à Tournai avant un régendat en Arts Plastiques à Bruxelles et à Namur».
Elle commence sa vie professionnelle au Village en assurant des activités manuelles avec des personnes handicapées. Ensuite, elle rejoint, pendant 25 ans, l’enseignement spécialisé des Aubiers à Comines. Pour des enfants de 2 ans à 13 ans, elle propose une approche artistique. «Ce sont des enfants difficiles ayant une vie compliquée avec des troubles du comportement. Il y a aussi des maternelles spécialisées avec des enfants non scolarisables pour qui j’ai adapté mon travail. Au fil des années, le type de population a évolué. L’importance des activités artistiques et spécialement manuelles a pris une moindre valeur dans les objectifs de ce type d’enseignement. Dommage!»
Au départ pour ses élèves, l’enseignante a créé un livre illustré sur les couleurs «Mademoiselle Noémie et la couleur rouge». Vu la demande, il a même été publié.
Début septembre, Myra Vienne est engagée comme graphiste à la ville de Comines-Warneton pour «mettre des couleurs à la ville» dans le logo, le site internet, le périodique mensuel. Dans la foulée des 200 dessins de Luce sur sa page Facebook, la demande des acheteurs était de retrouver un garçon. Ce fut chose faite avec «Mon ami Colin». (prénom du fils de Myra et de son mari Manu Dubuc). Myra termine: «Mon but n’était pas de vendre des cartes postales et autres, mais c’était ce besoin de douceur après mon boulot! Et puis, Luce, c’est un peu moi».
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