De plus en plus nombreux, les nids de guêpes et de frelons font peur, à juste titre. Un pompier professionnel propose ses services.
Gaëtan Ricour n’a jamais imagé exercer une autre profession que celle de pompier: «Dès 18 ans, j’ai commencé les formations et intégré l’équipe de Warneton. Par la suite, je suis devenu agent de sécurité incendie pour le Parlement européen avant d’intégrer les pompiers de Bruxelles comme professionnel. Deux fois par semaine, j’y fais des gardes pompier/ambulancier de 24 h. C’est fatigant, mais cela me laisse des journées complètes, notamment pour m’occuper de notre fille d’un an et demi.»
«Com’in Guêpes»
Du temps libre aussi pour entamer une activité complémentaire dans la destruction de nids de guêpes et autres frelons: «En plus des brevets que j’ai passés, j’ai acquis une certaine expérience en intervenant avec les pompiers de la zone. En France, la destruction des nids est très souvent confiée à des entreprises privées et non plus aux pompiers, dont le prix des prestations ne fait qu’augmenter. Comme il y a de plus en plus de travail dans ce domaine, j’ai passé le cap et créé la société “Com’in Guêpes”. Cela concerne les guêpes, mais aussi les frelons, que l’on reconnaît à leur grande taille et à leur forme. Concernant les abeilles et les bourdons, qui sont protégés, je suis en contact avec des apiculteurs, qui pourront les préserver.»
Il voulait que tout soit en ordre pour le mois de mars parce que les premiers nids vont apparaître. «Je compte travailler à Comines-Warneton, mais aussi en Flandre et en France parce que, aux alentours, aucun particulier ne propose ce service. Je donne le devis au moment de la prise de contact ou au rendez-vous», explique celui qui est originaire de Warneton et habite à présent à Bas-Warneton.
Prudence pour les allergiques
Notre pompier s’est équipé d’une combinaison dernier cri, adaptée pour les insectes les plus puissants: les frelons asiatiques. «J’ai été piqué deux fois et cela ne fait pas du bien! Côté produits, j’ai le choix entre deux types. Si j’ai accès au nid, j’utilise une substance instantanée. Sinon, j’emploie une poudre placée près de l’accès, dans l’espoir que quelques insectes la prennent dans leurs poils et ainsi infectent le nid.»
S’il agit ainsi, ce n’est pas qu’il n’aime pas ces petites bêtes: «Si elles ne dérangent pas, il faut les laisser tranquilles. Par contre, si le nid est dans un grenier, à côté d’une chambre, etc., il faut absolument le détruire parce que, d’année en année, la colonie ne fait que croître et devient un réel danger. C’est d’ailleurs à la fois beau et impressionnant d’observer ces dédales d’alvéoles, mais cela peut être très dangereux. Non seulement leur piqûre est douloureuse, mais les personnes allergiques doivent se méfier. Une piqûre de guêpe peut provoquer des allergies ou un œdème de Quincke, soit un gonflement, qui peut amener à l’étouffement si l’insecte a piqué dans la gorge.»
0470 94 52 45 – gaetan.ricour@hotmail.frou Facebook «Com’in Guêpes».
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir