lundi 29 avril 2019

Faut-il libérer Dutroux?

 Au-delà de son livre, l’avocat Bruno Dayez lance un débat public fort de ses propres réflexions sur les prisons, la perpétuité.
Le «Club» de l’Open-Music propose des activités dépassant la diversité des bonnes musiques. Après un théâtre forum sur la santé, une conférence-débat autour des problématiques des prisons a eu lieu, ce jeudi soir en collaboration avec le Centre de Lecture Publique de Comines et «le jeune barreau de Tournai».
Devant une salle comble, l’avocat et philosophe Bruno Dayez a partagé sa vision sur l’emprisonnement au sens large.
En février 2018, Maître Dayez a publié un livre «Pourquoi libérer Dutroux?». Dans cet écrit, l’auteur plaide pour un renouveau du rôle du système carcéral, de la perpétuité, de la libération conditionnelle. Il relance ainsi le débat public, notamment par cette soirée cominoise. Me Dayez est, depuis quelques années, l’avocat de Marc Dutroux. C’est l’aumônier de la prison de Nivelles qui lui a demandé de le rencontrer.
«Comme un avocat se doit de prêter assistance, j’ai accepté de rencontrer Marc Dutroux dans sa cellule de 9m2, isolé de tout contact humain. Une détention de longue durée favorise le repli sur soi. Il perd le sens de la réalité tout en gardant sa raison. La probabilité qu’il soit libéré est infime».
 «Une peine de mort à vie!»
Bruno Dayez a partagé ses réflexions sur la prison au-delà de «L’affaire Dutroux». Son postulat de départ est que la peine de mort a été abolie en Belgique. Et pour lui cela implique: «L’emprisonnement à perpétuité n’a pas de sens! C’est une barbarie: une peine de mort à vie. Une peine rentre dans une logique rétributive (punition en rapport avec les faits commis), sécuritaire pour préserver la société et réparatrice.
Et toute peine doit être accompagnée d’une conditionnelle, en rendant l’État davantage responsable du reclassement des détenus. Il faut que la peine soit utile dans l’intérêt du condamné et des victimes. Il ne faut pas que le condamné sorte de prison pire que lorsqu’il est entré. La prison est le camion-balai de notre société. Les détenus sont les laisser pour compte de la société.
Il faut trouver des alternatives à la prison qui a comme seul effet la privation de liberté. Il faut créer un système plus humaniste. Sinon, la sanction tourne à vide. La prison doit être un atelier, une école.»
Plus de cas Dutroux
L’avocat Bruno Dayez a continué à partager son ressenti par rapport à la justice, à l’internement, aux médias judiciaires, aux victimes, aux systèmes alternatifs dans les pays nordiques.
Dans ses réponses, lors du débat, Me Dayez a précisé: «Le cas Dutroux ne doit pas être répété dans l’avenir, sans qu’il y ait un accompagnement et une limitation de la peine dans le temps.»
  - L'Avenir    Plusieurs extraits du livre :  http://jsdemain.com/onewebmedia/Faut-il%20lib%C3%A9rer%20Dutroux.pdf

mercredi 3 avril 2019

Société d’histoire Comines-Warneton

Durant 40 ans et jusqu’en mai 2018, le centre de documentation et de généalogie a été géré de main de maître par Michel Van Pottelberghe.
Une fois admis à la retraite, alors que son assistante Christine Sieuw avait déjà pris la sienne, Fabienne Bondue est devenue l’unique employée.
Pour rappel, les bureaux sont logés dans des conteneurs sur le site de l’ancienne école d’État, rue du Faubourg. Avec le retour qui se profile, un deuxième employé a pris ses fonctions le 25 février: Bernard Baudour. «J’étais business analyst à Bruxelles, mais je souhaitais me rapprocher de mon travail. L’objectif est réussi puisque j’habite à quelques minutes à pied! Mais j’ai aussi postulé parce que j’ai toujours aimé l’histoire et ma région. Et je dois dire que les premières semaines de travail ne me déçoivent pas du tout».
Aidés par des bénévoles, les deux employés sont chargés de l’aménagement des nouveaux locaux.
Des comptes en boni
Le trésorier, Dominique Loridan, a présenté les comptes, en boni. Les ventes des tomes des Mémoires s’essoufflent quelque peu, même si celles du dernier tome semblent prometteuses.
«À la grande époque, nous vendions 1000 exemplaires, précise Francis De Simpel. Pour 2017, le tirage était de 800 livres: 450 ont été vendus et environ 80 envoyés en échange. Pour 2018, nous avons diminué le tirage à 650.»
Jean-Marie Duvosquel tempère: «Quand on compare avec d’autres sociétés d’histoire, de villes bien plus importantes que la nôtre, nous pouvons être contents! À Namur, le tirage est de 150 exemplaires!»
 - L'Avenir