samedi 6 mars 2021

Com’in Guêpes

 


De plus en plus nombreux, les nids de guêpes et de frelons font peur, à juste titre. Un pompier professionnel propose ses services.

Gaëtan Ricour n’a jamais imagé exercer une autre profession que celle de pompier: «Dès 18 ans, j’ai commencé les formations et intégré l’équipe de Warneton. Par la suite, je suis devenu agent de sécurité incendie pour le Parlement européen avant d’intégrer les pompiers de Bruxelles comme professionnel. Deux fois par semaine, j’y fais des gardes pompier/ambulancier de 24 h. C’est fatigant, mais cela me laisse des journées complètes, notamment pour m’occuper de notre fille d’un an et demi.»

«Com’in Guêpes»

Du temps libre aussi pour entamer une activité complémentaire dans la destruction de nids de guêpes et autres frelons: «En plus des brevets que j’ai passés, j’ai acquis une certaine expérience en intervenant avec les pompiers de la zone. En France, la destruction des nids est très souvent confiée à des entreprises privées et non plus aux pompiers, dont le prix des prestations ne fait qu’augmenter. Comme il y a de plus en plus de travail dans ce domaine, j’ai passé le cap et créé la société “Com’in Guêpes”. Cela concerne les guêpes, mais aussi les frelons, que l’on reconnaît à leur grande taille et à leur forme. Concernant les abeilles et les bourdons, qui sont protégés, je suis en contact avec des apiculteurs, qui pourront les préserver.»

Il voulait que tout soit en ordre pour le mois de mars parce que les premiers nids vont apparaître. «Je compte travailler à Comines-Warneton, mais aussi en Flandre et en France parce que, aux alentours, aucun particulier ne propose ce service. Je donne le devis au moment de la prise de contact ou au rendez-vous», explique celui qui est originaire de Warneton et habite à présent à Bas-Warneton.

Prudence pour les allergiques

Notre pompier s’est équipé d’une combinaison dernier cri, adaptée pour les insectes les plus puissants: les frelons asiatiques. «J’ai été piqué deux fois et cela ne fait pas du bien! Côté produits, j’ai le choix entre deux types. Si j’ai accès au nid, j’utilise une substance instantanée. Sinon, j’emploie une poudre placée près de l’accès, dans l’espoir que quelques insectes la prennent dans leurs poils et ainsi infectent le nid.»

S’il agit ainsi, ce n’est pas qu’il n’aime pas ces petites bêtes: «Si elles ne dérangent pas, il faut les laisser tranquilles. Par contre, si le nid est dans un grenier, à côté d’une chambre, etc., il faut absolument le détruire parce que, d’année en année, la colonie ne fait que croître et devient un réel danger. C’est d’ailleurs à la fois beau et impressionnant d’observer ces dédales d’alvéoles, mais cela peut être très dangereux. Non seulement leur piqûre est douloureuse, mais les personnes allergiques doivent se méfier. Une piqûre de guêpe peut provoquer des allergies ou un œdème de Quincke, soit un gonflement, qui peut amener à l’étouffement si l’insecte a piqué dans la gorge.»

0470 94 52 45 – gaetan.ricour@hotmail.frou Facebook «Com’in Guêpes».

 Marie-France PHILIPPO - L'Avenir


Assistant de régulation médicale à Lille, Cédric Givaudan s’est bien adapté en Belgique. Olivier Dezeure

 

Français installé au Bizet depuis 8 ans, Cédric Givaudan veut défendre ses compatriotes qui résident sur le sol belge.

Au 31 décembre 2020, suivant les chiffres de l’administration communale, sur les 18 078 habitants de l’entité, 5 094 ont la nationalité française, soit 28,18%. Un taux en hausse puisqu’ils étaient 27,83% en 2019 et 27,70% en 2018.

C’est dire s’ils «pèsent» sur la vie locale. Et certains s’investissent dans leur ville d’adoption, tel Cédric Givaudan (42 ans), qui se présente aux élections consulaires du 30 mai. Les sept élus siègent au conseil consulaire, relais vers le Sénat.

Pourquoi s’installer en Belgique?

À la base, je suis Lillois. Mon épouse et moi avons emménagé à Armentières parce que c’était au centre de notre lieu de travail respectif. Frontaliers, nous venions en Belgique pour boire un verre et faire les courses. Quand on a voulu accéder à la propriété, avec un immobilier quelque 15% moins cher entre Armentières et Le Bizet, on n’a pas hésité longtemps.

Vous ne vous êtes pas trop éloignés de la France!

C’est vrai! En 2012, nous avons trouvé la maison de nos rêves au bout du Sentier de la Planche. Comme la moitié de la rue est française, il faut changer de pays rien que pour sortir la voiture! Ici, c’est un peu la ville à la campagne: on dispose d’un jardin, d’un garage et les commerces sont à deux pas. Autre avantage: nous voulions que nos deux filles restent scolarisées sur Armentières. L’arrêt de bus est à deux pas!

Pas de regrets?

Absolument pas! Les démarches administratives sont assez faciles. L’une des seules obligations gênantes est de changer les plaques d’immatriculation; ce qui peut être coûteux si le véhicule est ancien. Résultat: nous avons acheté une autre voiture! Ce qui nous a plu, c’est la simplicité de l’administration, qui nous change de l’usine à gaz française. Rien à dire non plus sur l’accueil: nous avons de suite été adoptés. On se trouve dans un bassin de vie franco-belge sans frontières. Avec la crise sanitaire, on a redécouvert que nous vivions dans des pays différents…

D’où votre idée de vous investir en politique!

Mon père est un militant de gauche, syndicaliste à la CGT. Dès l’enfance, je l’ai accompagné dans les manifs. C’est génétique de m’investir, tout en répondant à un besoin relationnel. Tout naturellement, je me suis rapproché du parti socialiste local dont je suis le secrétaire. Comme je m’intéresse aux problèmes transfrontaliers, j’ai franchi le pas pour les élections consulaires. Je me présente sur la liste «Unis à Gauche», en 6e place, avec pour tête de liste Cécilia Gondard. Pour la Wallonie picarde, à la 8e place, se trouve aussi Ludovic Tocha, patron du Frat’café de Mouscron.

Tous les Français de Belgique peuvent voter?

Les critères sont d’être de nationalité française, résider à l’étranger et être inscrit sur la liste électorale consulaire avant le mois d’avril; ce qui se fait en ligne sur www.service-public.fr ou via le consulat.

Je compte être un relais pour les problèmes qu’ils relèvent de l’impôt, la retraite, l’administration, etc. Il est important que les Français soient entendus.

Marie-France PHILIPPO - L'Avenir