lundi 5 août 2019

Michaël Leroy- vétérinaire

La mini-clinique vétérinaire de Michaël Leroy
Après 20 ans de pratique, Michaël Leroy ouvre son propre cabinet par choix familial et parce qu’il aime le contact avec les familles.
Depuis quelques semaines, Michaël Leroy a installé son cabinet vétérinaire au 358 de la chaussée de Warneton, à Bas-Warneton. À 44 ans, il entend mettre son expérience au service de sa région natale.
Diplôme d’humanité en poche, celui qui est originaire d’Houthem n’hésite pas longtemps quant au choix d’une profession: «Le frère de ma mère est vétérinaire en Normandie. J’y allais souvent pendant les vacances et, en l’accompagnant, il a suscité une vocation.»
Après des candidatures à Namur, il décroche le précieux sésame à Liège, en 1999: «Ensuite, je suis resté au sein de l’université en commençant un doctorat sur les résistances aux virus pathogènes chez les bovins.
Ces recherches m’ont beaucoup intéressé mais il me manquait le contact avec la pratique vétérinaire. Quand j’ai eu mon doctorat, je suis revenu dans ma région d’origine.»
Une liberté de choix
Il travaille au sein de cliniques vétérinaires en France, d’abord pour les gros animaux, puis pour les petits. Ces dernières années, il avait intégré un cabinet à Templemars, au sud de Lille.
Toutefois, une rencontre bouleverse sa vie, celle de Sandra, devenue son épouse: «En 2016, nous avons acheté la maison à Bas-Warneton. Nous avons deux filles de 20 et 4 mois, sans oublier le fils de Sandra. Je voulais profiter davantage de la famille et voir grandir les enfants. J’ai aussi un désir d’indépendance, d’une liberté de choix.»
Orthopédie et ophtalmologie
La famille adapte la villa en y ajoutant ce que l’on peut qualifier de mini-clinique vétérinaire, vu les compétences du praticien: «Je me suis spécialisé en orthopédie et en ophtalmologie, notamment lors de formations à Toulouse. Je pratique le placement de broche ou de plaque en cas de patte cassée, par exemple. Les yeux des chats et des chiens peuvent être l’objet de multiples soucis: ulcère, enroulement de paupières, coup de griffes dans la cornée, etc. Il faut suturer.»
Autant d’opérations qui exigent du matériel en radiographie, en monitoring, etc. «L’investissement est assez lourd, mais il faut ce qu’il faut. Mon désir est de rendre un maximum de services aux gens, dans la mesure du possible. Sinon, le propriétaire de l’animal doit se rendre dans un centre à Lille, Courtrai ou Gand. Et je suis de toute façon moins cher que les grosses structures.
Les vétérinaires de la région m’envoient déjà des patients. Pour le suivi post-opératoire, comme j’habite sur place, je surveille facilement l’animal.»
Pour ces opérations souvent complexes, il s’est trouvé une aide précieuse en la personne de son épouse. «J’avais essayé des études de vétérinaire, avant de me réorienter, explique celle qui travaille en tant qu’infirmière anesthésiste au bloc opératoire au centre Oscar Lambret, à Lille. Une expérience qui me permet de donner un coup de main, d’autant que je suis actuellement en congé parental.»
Ceci dit, Michaël Leroy est aussi un vétérinaire comme les autres: maladies, stérilisation, vente de médicaments réglementés, etc.
0471 77 72 01
En 20 ans de pratique, Michaël Leroy a vu le métier changer: «Les techniques vétérinaires évoluent en parallèle de la médecine humaine, avec le même développement des technologies et du numérique.
D’ailleurs, petite anecdote, en cadeau pour l’ouverture de mon cabinet, Sandra a reçu un monitoring déclassé du centre Oscar Lambret. Nous avons juste changé les capteurs pour l’adapter à l’animal et il fonctionne très bien!»
Autre évolution: les spécialisations sont de plus en plus affinées. «Quand j’ai fait mon stage en cardiologie à Lille, le professeur s’était formé lui-même en adaptant les techniques issues de la médecine humaine, par tâtonnement. C’était l’époque des pionniers. Aujourd’hui, tout cela est beaucoup plus structuré, plus organisé.»
«Il est un être vivant»
La relation à l’animal a aussi changé, s’apparentant parfois à de l’hyperattachement: «Les animaux rendent l’amour qu’on leur donne. Dans un monde stressant comme le nôtre, lorsque l’on rentre chez soi, l’animal apaise et rassure.
La notion de respect de la vie animale est apparue: il est un être vivant qui mérite de la considération et possède des droits. Parfois, je ne cache pas que je trouve qu’il y a de l’exagération, mais je peux comprendre.»
Le métier exige une adaptation aux clients: «Je me rends à domicile, chez les personnes âgées ou handicapées. Cela prend du temps, mais j’aime bien ce contact humain; c’est ce qui m’a manqué pendant mes précédentes expériences.»
 M-F.Ph. - L'Avenir

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