samedi 31 juillet 2021

MotoCure

 

En son hommage, Julien porte le même prénom que son grand-père. Des décennies plus tard, il fait renaître son garage dans la spécialité moto.

Depuis peu, la cité des Mountches compte un nouveau commerçant en la personne de Julien (39 ans). Sur la Place, il a installé un atelier d’entretien et de réparation de motos et de quads, avec ventes.

Une fierté pour celui qui travaille à l’endroit même où son grand-père, Julien Dondeyne, avait installé son atelier pour garage automobile, sous l’enseigne «Garage franco-belge».

«Il est mort jeune, suite à un accident, et je ne l’ai donc jamais connu. C’est pourquoi je suis ravi lorsque des personnes qui l’ont côtoyé viennent me raconter que c’était un fin mécanicien! Ni ma grand-mère ni ma maman n’ont jamais souhaité vendre le garage. Il a été loué comme garage collectif avant d’être occupé par un brocanteur durant neuf ans. Quand il est devenu libre, j’ai pensé à déplacer l’activité que je pratiquais déjà à Ploegsteert, chez mes parents; cela d’autant plus que j’habite à deux pas de l’atelier.»

De sacrés investissements

Pour le moment, ce père de deux filles travaille en activité complémentaire puisqu’il a conservé son emploi de représentant. «Quand j’ai créé ma société, le nom MotoCure s’est imposé avec l’idée de «cure» parce que faire de la moto, c’est un moyen de s’évader, de se vider la tête. Il y a aussi la notion de soigner, de réparer! Comme j’ai une clientèle aussi bien flamande que francophone, le mot «cure» est adapté aux deux cultures.»

Les travaux de mise aux normes n’ont pas manqué: «J’ai quand même pu garder la fosse de mon grand-père, mais le reste a exigé de sacrés investissements. Et tout n’est pas terminé!»

Des motos plus vertes

Le virus de la moto a été inoculé par son papa, un véritable passionné de mécanique. «Dès l’enfance, j’ai pu profiter de ses compétences. Après des études générales à l’Institut Saint-Henri, il était évident que ma voie était dans le technique. J’ai décroché un BTS mécanique à l’école Gustave Eiffel, à Armentières.»

Le monde de la moto est en pleine évolution: «Autrefois, la Belgique était le pays du motocross et quelques champions ont porté haut nos couleurs. Aujourd’hui, les terrains se font de plus en plus rares. Certains engins ne peuvent se piloter que sur des terrains privés, d’autres sont homologués pour les enduros et peuvent donc circuler sur des chemins publics, où ils sont de moins en moins tolérés.

L’une des solutions à ce problème est la moto électrique, homologuée comme un scooter. Sa vitesse maximale est de 45 km/h. sur route, mais, en mode sport, elle peut atteindre 75 km/h. Pour terminer, il existe les motos de route, qui ont le vent en poupe parce qu’elles facilitent les déplacements. Si j’ai réussi, après des mois d’attente, à disposer de quelques motos électriques pour mon showroom, il devient difficile d’acquérir des motos neuves ou d’occasion.

Pour le neuf, depuis le Covid-19, les délais d’attente sont très importants. Vu la pénurie, les garages gardent les occasions pour les remettre en état. Je verrai bien comment évolue la situation.»

Marie-France PHILIPPO - L'Avenir

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