mardi 14 août 2018

Comines - Aqua-Lys va bénéficier du «plan piscines» pour une modernisation à l’horizon 2020. Elle sera moins énergivore, moins chlorée et plus sécurisée.

Aqua-Lys : le lifting n’est pas tombé à l’eau
Inaugurée en septembre 1976, la piscine de Comines souffre de maux liés à l’âge, d’autant plus qu’elle a été pensée à une époque où l’on ne se souciait pas beaucoup des économies d’énergie. D’abord communale, puis gérée en ASBL, elle a été reprise en 1981 dans l’intercommunale I.E.G.

Depuis dix ans, Benoît Brun en assure la gestion au quotidien: «Dès 2012/2013, nous avons monté un dossier en vue de la rénovation du système de ventilation, de l’éclairage et du faux-plafond. Le projet avançait lentement quand le gouvernement wallon a sorti un «plan piscines», avec subsides. L’un des critères pour intégrer ce plan était de travailler sur l’enveloppe énergivore du bâtiment. De surcroît, il nous fallait disposer de deux audits: l’un sur l’énergie et le second sur l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Tous deux ont été réalisés.»
En octobre 2016, un appel à projets est finalement lancé par la Région: «En Wallonie, il y a 126 piscines publiques dont 111 en activité. Pas moins de 53 dossiers ont été introduits et, finalement, 33 ont été retenus dans le plan piscines, dont Comines.»
Côté budget, ce plan pèse 110 millions€, dont une moitié sous forme de subside et une autre sur base d’un prêt sans intérêt, via le CRAC.
«Le montant total budgétisé des travaux pour «Aqua-Lys» s’élève à 1 515 869€, avec un subside promis de 557 081,86€, sans oublier le prêt sans intérêt.»
Les critères prédéfinis étaient la réduction de l’empreinte carbone, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, le développement d’aménagements favorisant l’apprentissage et la pratique sportive, la réduction de l’utilisation du chlore et la prévention des noyades. En date du 29 mai 2018, le directeur a reçu une lettre de la ministre Valérie De Bue, qui y signifiait son «accord de principe» pour l’intégration dans le «plan piscines».
Un service à la population qui a son coût
Pour ce qui est du timing, rien n’est encore défini: «Dans l’idéal, nous devrions réaliser des travaux de préparation en décembre 2018, lors de la période d’entretien. Ensuite, la rénovation proprement dite devrait être mise en œuvre en décembre 2019, avec un planning serré afin que la fermeture au public soit la plus réduite possible.»
Le nombre annuel d’entrées avoisine les 140 000: «Nous maintenons le tarif à 3€, au-dessus de 12 ans. Aqua-Lys est une piscine familiale et conviviale, mais quand même bien équipée puisque nous disposons d’un toboggan, d’une boule à vagues, d’animations, de jeux, etc.
En cette période où l’on vante tant les bienfaits du sport, une piscine est un service important à la population.»
Le déficit annuel affiche environ 450 000€: «Grâce à une gestion optimalisée, nous limitons les pertes. Ce montant correspond plus au moins aux salaires des treize membres du personnel. Avec les nouveaux aménagements, nous espérons diminuer les dépenses.»

 - L'Avenir
La liste des travaux prévus est longue:
– amélioration de l’enveloppe avec remplacement des vitrages, briques de verre, portes extérieures et renforcement de l’isolation de la toiture.
– travaux d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux personnes atteintes de tout type de déficience: mise en conformité.
– réduction de l’utilisation du chlore avec la mise en service d’un système de désinfection par rayonnement ultraviolet pour le traitement de l’eau des bassins.
– amélioration des équipements de traitement d’air, remplacement des faux plafonds, occultation des puits de lumières, restauration des bétons et construction d’un local technique.
– distribution hydraulique: amélioration des équipements de la distribution hydraulique, avec installation de circulateurs et vannes trois voies.
– éclairage des bassins: relighting des bassins grâce à un éclairage économique de type LED.
– remplacement des caillebotis du grand bassin.
– prévention noyade avec l’installation d’un détecteur anti-noyade.
Ces travaux devraient permettre un meilleur confort, mais aussi une diminution de l’empreinte carbone: «Nous grignotons sur les fluides: l’eau, le gaz et l’électricité. À chaque nageur qui entre, nous ajoutons 39 litres d’eau. Chaque année, nous en consommons 10 000 m³! Côté énergie, la facture est colossale, mais moins facile à établir puisque deux chaudières servent à alimenter la piscine, mais aussi les autres services de la MJC.»
Pour le moment, en prélude d’une importante rénovation qui devrait avoir lieu en 2019, la MJC a débuté des travaux de toiture: «Il est prévu de placer 434 panneaux photovoltaïques pour une puissance de 118 Kw. Si tous peuvent être posés, stabilité oblige, des calculs ont révélé que l’on pourrait produire quelque 88% de la consommation.»
  - L'Avenir


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