jeudi 2 janvier 2020

Le Bizet - Style-Décor

Style-Décor : l’histoire familiale se poursuit
Josine Bryonest tombée dans le commerce quand elle était petite. Après 20 ans dans le secteur bancaire, elle est revenue à ses premières amours.
En 2014, Josine Bryon a repris le magasin de meubles de ses parents, «Style-Décor», rue du Touquet. «Après un graduat en marketing à l’Ephec et un diplôme d’ingénieur commercial aux Fucam, j’ai travaillé dans le secteur de la banque et des assurances. Je me suis lassée d’un monde devenu impersonnel. Aussi lorsque mes parents ont cherché un repreneur, j’ai sauté sur l’occasion. Il faut dire que comme l’habitation est à l’étage, dès mes 12 ans, je servais les clients!»
Son père, ébéniste, a bâti le magasin en 1970 et l’a agrandi en 1984. «Dès que j’ai repris, j’ai créé un site internet et modernisé la décoration. En mai 2017, Michaël Vandevoorde a été engagé pour la vente, la gestion du site et la livraison des meubles. En plus, nous travaillons avec un apprenti.» Résultat: le chiffre d’affaires suit une courbe exponentielle: «L’an passé, j’ai acheté le magasin Bout d’chou, de l’autre côté de la rue. Pour l’instant, les 240 m2 servent de stockage. J’aimerais agrandir le showroom, mais où placer le stock?»
Des conseils personnalisés
Les clients sont à 80% issus de France: «De la région lilloise, mais aussi de Paris, Boulogne, etc. Ils nous arrivent grâce au bouche-à-oreille et au site internet. Toutefois, l’affluence des Belges est en nette augmentation; la reconnaissance dans sa région fait toujours plaisir.»
D’évidence, dans le secteur, les magasins familiaux se font rares: «Et pourtant, j’affiche des tarifs bien plus avantageux que les grandes surfaces. Pourquoi? Parce que les bâtiments sont amortis et que nous avons peu de personnel. De surcroît, le client se sent entendu et respecté parce que nous travaillons directement en notre nom. À titre personnel, je prends plaisir à consacrer des heures à dénicher le bonheur de mes clients. Il m’arrive de me déplacer à domicile pour voir la configuration des lieux!»
Quelque 90% des meubles sont belges: «C’est une de nos forces: si nécessaire, nous allons chercher nous-mêmes la marchandise. Nous vendons du haut et du moyen de gamme, mais pas question de proposer du bon marché. Parce que l’on assure le service après-vente et qu’on aurait trop de souci. Un exemple: pour les canapés, nous ne vendons pas si la densité n’atteint pas les 43 kg/m. Sous cette norme, on sait très bien qu’en quelques années, le canapé sera usé! Ceux que l’on propose, nous les garantissons 30 ans.»
Josine Bryon se veut aussi très à l’écoute des nouveautés. En parcourant le showroom, elle nous montre de surprenantes tables en céramique à rallonges incorporées, des meubles à gadgets électriques, des luminaires design et le fameux boxspring: «Il s’agit d’un lit surélevé, très facile d’utilisation. Nous en vendons énormément, de même que des matelas de qualité.»
L’an prochain, le magasin fêtera son demi-siècle: «La façade sera refaite pour l’occasion. Et j’ai d’autres projets! Mes deux filles portent de l’intérêt au commerce; voilà qui me motive»!
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir

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