«Qui en voulaità Batman?» Tel est le fil conducteur de cette enquête menée sur scène par des jeunes comédiens dont certains néophytes.
«Histoires sans fil» est un atelier théâtral intergénérationnel issu de la section locale de «Vie Féminine». En plus d’une dizaine des jeunes (de 16 à 30 ans), nous y trouvons quelques aînés, deux enfants et… un petit chien (aussi sur scène!). Chaque année, la belle troupe présente une création issue de l’imagination (débordante) et de la plume de Pascaline Naessens assistée de Régine Pauwels.
Cette fois, elles ont amené les spectateurs dans un asile psychiatrique. Le fil de l’histoire consiste en une (très) longue enquête pour retrouver celui qui au sein de l’institution a commis le meurtre sur Batman. Outre les médecins et infirmière (Pascaline Naessens, Régine Pauwels et Leelou Marecaux), les patients se prennent tous pour de super-héros (Françoise Galloo, Kyllian Naessens, Achille Vandevyver, Aurélie Marecaux, Clara Laperse, Brendan Florin, Jason Leinen, Christel Legrand, Adélaïde Bertrand, Robin Verhaeghe, Tiffany Verhaeghe et Nicolas Pocquet). Dans leur folie héroïque, ils sont très typés, colorés et maquillés. Ce qui implique parfois une préparation physique de plus d’une heure avant les trois coups!
Peu d’espace, beaucoup d’acteurs
Samedi soir et dimanche après-midi, près de cent personnes (dont les membres de la section locale de Vie féminine) se sont retrouvés à la salle communale de Bas-Warneton. La troupe a quitté le théâtre de la MJC cominoise (pour diverses raisons). Juste avant la représentation dominicale, Pascaline et Régine, auteures et metteuses en scène commentent la pièce: «La scène est assez petite. Nous sommes nombreux sur un petit carré en étant souvent presque tous en scène. La complexité vient aussi du nombre d’acteurs. Nous n’avons refusé personne. Pour cela, nous avons dû rajouter des rôles au texte initial. Comme les répliques sont souvent courtes, c’est assez difficile à jouer. Nous avons dû parfois mettre les jeunes au pied du mur, notamment pour la connaissance et le suivi du texte.»
Globalement, les jeunes ont apprécié de devenir comédiens à travers cette activité théâtrale. Ils nous ont même gratifiés de deux chorégraphies dans ce spectacle de plus de deux heures et demie. Leelou, 10 ans est l’infirmière alias madame piqûres. Sa spontanéité et son espièglerie la rendent cocasse. «Je suis la plus jeune de la troupe. C’est la première fois que je joue. J’ai une vingtaine de phrases à dire. Le plus dur, c’est de les dire au bon moment». Tiffany Verhaeghe complète: «Cela se passe de mieux en mieux. Le plus dur, c’est de connaître son texte. Je suis prête à rejouer l’an prochain.»
À l’entracte, nous avons pu rencontrer quelques acteurs dont la Cominoise Aurélie Marecaux, filleule de la metteuse en scène.
«J’avais déjà fait du théâtre à l’école. Mais avec une troupe c’est la première fois. La plus grosse difficulté est de s’adapter à des situations où le texte n’est pas suivi pour continuer à assurer la cohérence de la pièce. Cela me permet de plus m’ouvrir aux autres et d’oser parler en public.
Nous avons ajouté des chorégraphies pour faire un peu comédie musicale. C’est ainsi que j’ai découvert la danse!»
Et Aurélie, étudiante comme soigneuse animalière, s’est bien débrouillée pour la comédie et les danses.
Dans un autre coin des coulisses, son cousin Kyllian qui poursuit d’ailleurs les mêmes études à Mouscron: «C’est la cinquième année que je joue. Il faut déjouer les trous de mémoire. Le maquillage était très long: plus d’une heure et demie», on comprend en découvrant notre photo…
Édouard DEBELDER - L'Avenir
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