Service gratuit, Agora Jeunes apporte une solution aux problèmes que rencontrent les jeunes, déboussolés dans une société en pleine mutation.
Dernièrement, Agora Jeunes a mis en place une permanence Facebook, tous les lundis, de 19 à 21 h. Les premières expériences sont prometteuses. «Nous faisons partie d’un collectif d’AMO (Aide préventive en Milieu Ouvert), qui a réfléchi sur les différentes façons de toucher la population, surtout les jeunes. Or, Facebook fait partie intégrante de leur vie, explique le directeur, Thibaut Duponcheel. L’aspect confidentialité doit absolument être préservé. On ne cherche pas à discuter longuement, mais bien à orienter vers un rendez-vous. Pendant les deux heures, nous en profitons pour envoyer des messages de prévention générale.»
Basée dans la rue du Faubourg, l’équipe d’Agora Jeunes est constituée de six personnes. Outre le directeur, y travaillent également les éducateurs Martine Abrassart, Odile Derbaudrenghien et Sébastien Leclercq, l’assistance sociale Coralie Ghesquière et l’assistante administrative Annabelle Bourgois.
Facebook est donc devenu une corde supplémentaire à l’arc d’Agora Jeunes, un service de l’ombre qui agit pour le bien des jeunes et des familles. «Nous intervenons sur toute l’entité, à la demande, gratuitement, sans mandat et en toute confidentialité, explique le directeur. Nous travaillons sur deux axes: l’accompagnement individuel suite à une difficulté éprouvée en famille ou à l’école et l’accompagnement communautaire afin de réduire les risques de marginalité.»
La montée des violences scolaires
Chaque année, l’équipe effectue un diagnostic social des problèmes auxquels est confrontée la région. «Nous avons dégagé trois problématiques essentielles, résume Sébastien Leclercq. Premièrement, l’augmentation de la violence dans les écoles, avec des climats de classe difficiles, du harcèlement, etc. Deuxièmement, les difficultés de communication parents/enfants et, finalement, les problèmes liés aux réseaux sociaux et à leurs excès.»
Chaque année, le centre reçoit une centaine de demandes d’intervention: «Elles proviennent des écoles, du service d’aide aux victimes de la police ou de parents. Nous proposons notre aide, mais il faut l’accord des personnes concernées. Notre objectif est vraiment de travailler en amont des problèmes, sur le long terme. Finalement, on ouvre une trentaine de dossiers par an», précise le directeur.
Pourquoi cette montée de la violence? Martine Abrassart tente quelques éléments de réponse: «Les parents travaillent à deux pour boucler le budget. Or, les boulots sont de plus en plus stressants et ils rentrent fatigués. Parallèlement, les jeunes vivent dans l’hyperstimulation, dans l’excès d’écrans, d’images, etc. En plus, le décalage s’agrandit entre le système scolaire tel qu’il est en place et les aspirations de la jeunesse. D’où tous les problèmes de communication. Afin que la situation s’apaise, le jeune est impliqué dans la réflexion, il devient lui-même acteur de la résolution du souci.»
www.agorajeunes.be – 056 84 74 01 – Facebook Amo Agora Jeunes Comines
Marie-France PHILIPPO - L'Avenir
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mercredi 28 février 2018
Comines - L’équipe d’Agora Jeunes agit tous azimuts quand des problèmes concernent les jeunes, de 0 à 18 ans.
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