vendredi 5 octobre 2018

Comines-Warneton - 30 années de politique pour l’échevin Freddy Baelen

«Rendre service, c’est dans ma nature»
À 62 ans, après 30 années de politique, l’échevin Freddy Baelen ne se présente plus. En cause: un différend avec Action, son parti, et plus particulièrement avec son président, Didier Vandeskelde. «Il a voulu absolument occuper la seconde place derrière Marie-Eve Desbuquoit. Personnellement, j’estime qu’avec mes 1 069 voix de 2012, contre ses 836, la place me revient. Et j’ai tranché: c’était la deuxième place ou rien. Je pense qu’il pratique la politique de l’élimination pour être sûr d’être élu. Il agit en dictateur. Et si tu n’es pas d’accord avec lui, il monte le ton.»
Il reproche également le manque de transparence dans les comptes du parti: «Nous devons donner 5% de notre salaire d’échevin à Action. J’ai toujours payé jusqu’en 2012, année où j’ai demandé de voir les comptes. Ce qui m’a été refusé. Je me suis dit que je ne paierai pas avant de les avoir vus. Et toute la mandature s’est passée ainsi. On m’a reproché de ne pas être correct, d’être en faute, mais il faut connaître toute l’histoire.»
Pour autant, il n’a jamais été question d’être sur une autre liste, même s’il avoue avoir été fort courtisé: «Je ne suis pas une toupie. Je quitte la politique avec le sentiment de dégoût de mon propre parti et je n’apprécie pas la façon dont cela s’est passé. Il est clair que je ne voterai pas pour un candidat Action.»
Un mécanicien à la mutualité chrétienne
Rien ne prédestinait ce bilingue qui habite Ten-Brielen depuis toujours à gérer la ville: «Après un A2 mécanique, j’ai travaillé une année chez Clayson à Zedelgem, puis trois ans comme technicien à la MJC.
À cette époque, le bourgmestre Daniel Pieters, qui gérait la mutualité chrétienne, faisait ses permanences à la maison de mes grands-parents. Il m’a signalé qu’un poste se libérait et j’ai passé l’examen avec succès. Voilà comment j’y suis rentré comme employé et j’y suis resté jusqu’au 1er mai 2018, date de ma mise en préretraite. En 1988, Daniel Pieters m’a annoncé qu’il m’avait inscrit comme candidat aux élections. Je n’ai pas vraiment eu le choix et j’ai été élu conseiller communal.
Les quatre élections suivantes, j’ai été élu échevin. À quoi cela tient? Ce n’est pas à moi d’y répondre. J’ai toujours aimé rendre service, c’est dans ma nature. Je ne suis pas un vrai politicien, je suis beaucoup trop sage pour l’être!»
Dans quelques semaines, il sera tout à fait libre.
«Mon épouse et moi avons deux filles et deux petits-enfants. J’aurai davantage de temps à consacrer à ma famille, qui ne m’a pas beaucoup vu lors des soirées durant les 24 dernières années. J’apprécie aussi de travailler avec mes mains. Je vais continuer à m’investir dans la commission des aînés, pour le festival floral, pour les jeux de cartes, etc. Si on veut bien de moi! J’estime qu’il s’agit d’un devoir vis-à-vis de tous ceux qui ont voté pour moi. Et je les remercie du fond du cœur. D’ailleurs, à l’annonce de mon retrait, j’ai reçu beaucoup de soutien et de remerciements. Cela me fait plaisir!»
 - L'Avenir

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